Jean-Paul Thaéron, Peinture, Sculpture
Eté 2015
http://www.thaeron.net/francais/index_fr.html
LA PLANETE THAERON
Nous, figures, nous n'avons
Après tout qu'un vrai mérite,
C'est de simplifier le monde,
D'être un rêve qu'il se donne
Guillevic
Il y a quelque chose d’à la fois étrange et familier à pénétrer dans ce monde de formes dont Jean-Paul Thaéron est l’inlassable découvreur.
Etranges ces bestiaires de pierres, horizons oniriques et couleurs dignes d’une jungle extra-terrestre… Mais familiers, aussi, ces assemblages granitiques, paysages lunaires et figures totémiques…
C’est la magique ambiguïté de la planète Thaéron, lointaine et pourtant si proche.
Ici se donne à voir une pensée à l’état brut, faite d’impulsions, de sensations, d’images qui cherchent à naître, qu’il faut absolument fixer. Une pensée qui creuse, creuse encore, pour trouver le cœur de ses obsessions formelles, tenter d’en faire le tour puis en finir avec elles.
Se joue là quelque chose qui relève de la naissance et du combat.
Chez Jean-Paul Thaéron, donc, les séries règnent : déclinaisons de demi clones, proches cousins minéraux, animaux, végétaux... Cette ténacité dans l’exploration des multiples porte la marque d’un style, c’est-à-dire l’expression intime d’une personnalité, d’un au-plus-profond de soi.
Ces tentatives d’épuisement de la forme ne s’arrêtent pas au tableau. Depuis longtemps déjà, Jean-Paul Thaéron s’est emparé du volume, sous forme de compositions monumentales ou de sculptures de table. Autre exemple d’une pensée plastique aussi à l’aise à plat qu’en volume, cherchant finalement par tous les moyens à fixer des formes vivantes en un instant d’éternité.
Yannick Lucéa.
Permesso - Gwénael Salaün
Eté 2014
2 Mai 2014 , Rédigé par Gwenaël Salaün
P E R M E S S O
L'art aujourd'hui; un produit comme un autre sur l'étalage...
Le chemin; je ramène toujours la peinture dans son sillon, commencer et aller jusqu'au bout.
L'illusion; dans une de mes peintures, "Cavity low¨, on peut voir une scène de torture, mais aussi une scène érotique. Le regard se perd, bifurque, et nous lâche au milieu de nous-mêmes, la fragilité de nos certitudes érodées, entamées, laissant place au doute.
J'ai parfois de la répulsion en regardant mon travail. Il me faut le laisser de côté, sinon je détruis.
Dès que tu commences à peindre, ça s'écroule. Il faut essayer, réessayer, revoir tes positions, être illogique, obstiné. L'artiste doit tout vouloir en sachant qu'il n'aura rien.
Et là, je m'y retrouve.
Les images; je les consomme, je les épuise, je dois toujours en voir d'autres et peindre ce qu'il en reste. J'ai besoin de résistance dans mon travail, résistance des fluides, de la matière, de la pensée. Loin du langage, la peinture prend corps. Elle existe!
Si la peinture disait quelque chose de mon histoire, qu'en ferais-je ?
La peinture coule, en même temps qu'elle coule, elle crée une structure, et c'est là qu'elle est forte.
Permesso: Je me passe de permission depuis toujours, je ne demande rien.
Quand on peint, on ne peut faire autre chose.
GS, Mai 2014.
P E R M E S S O
L'art aujourd'hui; un produit comme un autre sur l'étalage...
Le chemin; je ramène toujours la peinture dans son sillon, commencer et aller jusqu'au bout.
L'illusion; dans une de mes peintures, "Cavity low¨, on peut voir une scène de torture, mais aussi une scène érotique. Le regard se perd, bifurque, et nous lâche au milieu de nous-mêmes, la fragilité de nos certitudes érodées, entamées, laissant place au doute.
J'ai parfois de la répulsion en regardant mon travail. Il me faut le laisser de côté, sinon je détruis.
Dès que tu commences à peindre, ça s'écroule. Il faut essayer, réessayer, revoir tes positions, être illogique, obstiné. L'artiste doit tout vouloir en sachant qu'il n'aura rien.
Et là, je m'y retrouve.
Les images; je les consomme, je les épuise, je dois toujours en voir d'autres et peindre ce qu'il en reste. J'ai besoin de résistance dans mon travail, résistance des fluides, de la matière, de la pensée. Loin du langage, la peinture prend corps. Elle existe!
Si la peinture disait quelque chose de mon histoire, qu'en ferais-je ?
La peinture coule, en même temps qu'elle coule, elle crée une structure, et c'est là qu'elle est forte.
Permesso: Je me passe de permission depuis toujours, je ne demande rien.
Quand on peint, on ne peut faire autre chose.
GS, Mai 2014.